Névralgie pudendale et ostéopathie
La névralgie pudendale est une douleur assez handicapante sous forme de brûlures périnéales qui peuvent provoquer dyspareunie (douleurs pendant les rapports), constipation, urgences mictionnelles, etc.
Ce syndrome canalaire, qui peut toucher les femmes comme les hommes, détériore sévèrement la vie quotidienne des patients.
Chaque patient présente son propre schéma dysfonctionnel qui conduit à l’expression de ce nerf.
D’après mon expérience professionnelle, cette névralgie peut se manifester après les événements suivants :
– une chirurgie uro-gynécologique – par exemple en cas d’endométriose – ou une chirurgie abdominale
– une césarienne avec des complications
– un accouchement difficile
– un examen urologique mal vécu – par exemple une cystographie ou un examen uro-dynamique
– un accident de voiture, de moto ou de vélo
Généralement, la névralgie pudendale ne se manifeste pas directement après le traumatisme car le corps essaie de compenser celui-ci.
Sous l’effet du stress ou d’un autre traumatisme, ce mécanisme de compensation peut être débordé, ce qui entraîne l’apparition de la douleur (souvent des années après le traumatisme initial).
En cas de névralgie pudendale, j’applique un protocole ostéopathique qui dépend de chaque patient et qui peut intervenir à différents niveaux :
– au niveau ostéo-articulaire : le bassin et toute la colonne vertébrale
– au niveau des différents diaphragmes du corps : périnéal, thoracique, etc.
– au niveau des reins : en particulier, le rein gauche qui est impliqué dans la vascularisation du petit bassin
– au niveau du canal d’Alcock
– au niveau somato-émotionnel et énergétique : pour libérer le bassin de l’empreinte du stress et favoriser un ressenti plus positif de cette partie du corps
– au niveau crânien pour « programmer » le cerveau sur la voie de la guérison
Combien de séances d’ostéopathie sont-elles nécessaires en cas de névralgie pudendale ?
– le nombre de séances dépend fortement de la capacité du corps à intégrer le traitement.
Dans les cas complexes, on doit entreprendre un travail de fond à raison d’une séance par mois pendant plusieurs mois. Dans d’autres cas, une seule séance peut suffire.